Si vous aviez besoin d'une excuse pour un voyage de printemps en Ligurie, un Savone vient d'ouvrir une exposition sur Arturo Martini, qui est le résultat d'une découverte exceptionnelle. La découverte de six tapisles premières et peut-être les seules œuvres textiles du grand sculpteur qui sont aujourd'hui révélées au public avec Arturo Martini. L'intrigue des rêves. Tissus, peintures, céramiques, installé au Musée de la Céramique et à la Galerie d'Art Civique. Après l'exposition nous partons à la découverte de la ville ligure, souvent injustement délaissée au profit des stations balnéaires de la Riviera di Ponente. Et puis nous continuons le long du rue en céramique vers deux heures Albsole. Voici que voir.
Que voir à Savone
L'exposition Arturo Martini. L'intrigue des rêves. Tissus, tableaux, céramiques
Ouvrir jusqu'au 15 juillet, le parcours de l'exposition se développe autour de la découverte des six œuvres inédites de Martini, connues jusqu'alors uniquement sous forme de dessins : il s'agit de six tapis conçus à la fin des années vingt par l'artiste et créés par MITA – fabrication italienne de tapis artistiques de Nervi pour l'entreprise DIANA – Industrie Artistique Décorations Nouveaux Mobiliers de l'architecte Mario Labò. Trois sujets des œuvres – Ophélie, Il Viglione et moile Cirque/Les acrobates – dont chacun a été créé en deux variantes.
À partir de ces tapisseries aux couleurs vives, l'exposition reconstruit la relation entre Martini et l'art textile, un aspect méconnu de son œuvre, cultivé entre Albisola, Gênes et Vado Ligure, où l'artiste trévisois a vécu entre 1920 et 1932, créant de nombreuses ses chefs-d'œuvre.
Aux côtés des tapis sont exposés les trois croquis d'exécution, ainsi que des sculptures en céramique, terre cuite, plâtre et bronze, des peintures et des œuvres graphiques, pour un total d'environ 50 œuvres qui abordent des thèmes similaires avec des techniques différentes : le rêve, les contes de fées, l'enfance, le cirque, le théâtre et le mélodrame.
L'exposition est complétée par une étude approfondie consacrée à l'histoire de MITA – fabricant italien de tapis artistiques, fondé en 1926 à Nervi par Mario Alberto Ponis et lié à des personnalités telles que Fortunato Depero et Gio Ponti. Et il y a aussi un hommage à Artuto Martini de l'artiste Alessandro Teoldi (Milan, 1987) qui présente une série de tissus et de céramiques au premier étage du Musée de la Céramique.
Musée de la Céramique de Savone
Le Musée de la Céramique fête sa première avec cette exposition 10 années.
Il a ouvert ses portes en 2014 dans les salles restaurées du Palais du Mont de Pietà, un bâtiment au cœur du centre historique dont les origines remontent au Moyen Âge, qui devint en 1479 le siège du Monte di Pietà à la demande du pape savonnais Sixte IV.
À l'intérieur, il conserve encore des fresques du XVe siècle, mais il contient surtout plus de mille œuvres qu'ils disent six siècles d'histoire de la céramiquede 1500 à nos jours.
Une étape essentielle pour retracer l'évolution, les techniques et les formes d'une tradition artistique séculaire, qui à Savone trouve ses origines depuis le XIIe-XIIIe siècle, lorsque la ville s'est imposée comme le centre de production de céramique le plus important de la fin du Moyen Âge.
Parmi les collections du musée, celle de plus de 200 œuvres des XVIIe et XVIIIe siècles offertes par le prince Arimberto Boncompagni Ludovisi ; les céramiques de l'ancienne pharmacie de l'hôpital San Paolo de Savone ; les carreaux de majolique de Bartolomeo Guidobono (1654-1709) qui dialoguent avec la fresque Apollon et le char du soleil créé par le même artiste à l'intérieur du musée. Enfin, les œuvres d'artistes contemporains comme Alberto Garutti, Yona Friedman, Michelangelo Pistoletto et Luca Vitone.
Galerie d'art civique
Le Musée de la Céramique est relié à Palais Gavotti qui héberge le Galerie d'art civique. Parmi ses salles, on retrace l'histoire de l'art ligure du XIVe au XIXe siècle, en mettant l'accent sur des joyaux tels que le Pala Fornari par Vincenzo Foppa, le Crucifixion de Donato de' Bardi, chef-d'œuvre de la peinture de la Renaissance, les imposants polyptyques qui témoignent de l'épanouissement artistique de Savone entre le XVe et le XVIe siècle, grâce aux commandes des deux papes de Savone Sixte IV et Jules II.
Le voyage se termine par Collection Milani/Cardazzo : une série d'œuvres de maîtres du XXe siècle, de Mirò à Picasso, de de Chirico à Fontana en passant par Capogrossi, rassemblées par l'écrivain et collectionneuse Milena Milani avec le galeriste Carlo Cardazzo.
Forteresse du Priamar
Sur le promontoire du Priamàr dont il tire son nom, lestructure fortifiée la plus impressionnante de toute la Ligurie elle a été construite par la République de Gênes au XVIe siècle, à la fois pour protéger son territoire des attaques venant de la mer et de l'État savoyard, et pour garder sous contrôle la ville de Savone, récemment subjuguée.
Pour faire place aux puissants bastions, l'un des quartiers les plus importants de la ville médiévale a été détruit, où se trouvait entre autres l'ancienne cathédrale, dont les vestiges ont été mis au jour grâce à des fouilles archéologiques.
Transformé à plusieurs reprises au fil des siècles, ce complexe militaire surplombant la Méditerranée est aujourd'hui une citadelle de la culture qui accueille Musée Archéologique CiviqueLe Musée d'art Sandro Pertini et collection de sculptures Renata Cuneo, ainsi que des expositions, des événements et un théâtre en plein air installé chaque été à Piazzale del Maschio (infos : musa.savona.it).
Durant l'été, le point fort du bastion est la vue spectaculaire sur la mer, les montagnes, la ville et son port.
Tourelle
Torre Leon Pancaldo, Torre della Quarda, ou plus simplement Torretta : le symbole de Savone a plusieurs noms, une tour médiévale au plan quadrangulaire de 23 mètres de haut, restée isolée après la destruction des anciennes murailles de la ville au XVIe siècle par les Génois .
La tour porte le nom du navigateur Léon Pancaldo, qui a suivi Ferdinand Magellan dans son premier tour du monde.
Cathédrale de Santa Maria Assunta
La cathédrale de Savone a été construite au XVIe siècle sur l'emplacement de l'église San Francesco du XIIIe siècle pour remplacer l'ancienne cathédrale du promontoire du Priamar, démolie suite à l'occupation de la ville par Gênes. Il abrite de nombreux trésors d'art, notamment le chœur en bois commandé par le pape Jules II Della Rovere.
Chapelle Sixtine
Comme celle de Rome, elle fut construite à la demande du pape Sixte IV qui, entre 1481 et 1483, décida de transformer la salle capitulaire préexistante du couvent franciscain en chapelle funéraire pour les tombeaux de ses parents, Leonardo della Rovere et Luchina Monteleoni, toutes deux de Savone.
Il reste peu de traces des fresques réalisées à la fin du XVe siècle. Entre 1762 et 1764, Francesco Maria Della Rovere, le dernier descendant de la branche ligure de la famille, ordonna la rénovation de la chapelle, recouverte de stucs et de peintures.
Palais du Rovère
A proximité de la Cathédrale, ce bâtiment historique est aujourd'hui au centre d'importants travaux de restauration qui le transformeront en pôle culturel. Le noyau original du bâtiment remonte au XVe siècle et a été construit par l'architecte Giuliano da Sangallo à la demande du cardinal Giuliano della Rovere, futur pape Jules II.
Le bâtiment a subi diverses interventions au fil du temps, pour devenir le siège d'une communauté de Clarisses en 1600 et à l'époque napoléonienne pour assumer la fonction de tribunal qu'il a maintenu jusque dans les années 1990.
Tour Brandale
Cette icône de la ville, haute de 50 mètres, qui existait déjà au XIIe siècle, s'appelle Campanassa comme la cloche enfermée au sommet, qui sonne les heures et les demi-heures.
Du sommet, accessible avec des visites guidées, la vue s'étend du port et de la ville jusqu'à la côte ligure jusqu'à Gênes et Portofino.
Via Pia
Le nom rappelle le pape Pie VII, qui, au XIXe siècle, fut prisonnier de Napoléon à Savone, dans l'évêché. Étroite, très fréquentée, pleine de magasins de toutes sortes, c'est la rue la plus caractéristique de Savone et l'une des plus anciennes. Notez les portails en ardoise des nombreux bâtiments historiques.
Palais Piane
Mieux connu sous le nom de “Palazzo delle Palle”, en raison des grandes sphères de cuivre placées sur le toit, c'est l'un des plus beaux bâtiments Liberty de la Savone industrielle du début du XXe siècle. Conçu par l'ingénieur Alessandro Martinengo, également responsable du Palazzo dei Pavoni, il a été construit en 1910. Il est situé entre le Corso Italia et le Corso Mazzini.
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Port de plaisance d'Albissola
Un itinéraire artistique à Savone ne peut manquer d'inclure Port de plaisance d'Albissola Et Haute Albisolales deux villages qui forment ce qu'on appelle avec la capitale et Celle Ligure Baie en céramique.
ÀÎle de la Marina c'est un musée à ciel ouvert. À partir des années 1920, grâce à des personnalités comme le futuriste Tullio d'Albisola, la ville devient une destination privilégiée des artistes italiens et internationaux qui découvrent le potentiel expressif de la céramique.
Pour réaliser leur impact, suivez simplement les Front de mer des artistes, inaugurée en 1963 : une mosaïque de 800 mètres de long divisée en compositions conçues par vingt artistes – dont Lucio Fontana, Aligi Sassu, Giuseppe Capogrossi, Emanuele Luzzati – pour colorer la promenade maritime de la ville.
Mais dans tout le village, vous pourrez découvrir des œuvres d'art en plein air : sculptures, panneaux de céramique, portails décorés, frises décoratives en céramique.
À ne pas manquer Musée de la maison Jörn, le lieu où l'artiste danois s'est installé Asger Jornsculpteur, peintre, fondateur de plusieurs mouvements d'avant-garde arrivé à Albissola Marina dans les années 1950 et qui a créé ici, sur les collines de la ville, une œuvre d'art totale, comprenant l'architecture, la nature, la céramique, la peinture et l'assemblage.
Aujourd'hui, en plus de l'exposition permanente des œuvres de Jorn, la maison accueille des expositions temporaires, des résidences d'artistes et le Centre d'études Asger Jorn (amicidicasajorn.it).
Le Centre d'exposition c'est le cœur de la vie culturelle d'Albissola. Il accueille des expositions temporaires, la bibliothèque, la collection d'art municipale, avec des œuvres comme le Dame Blanche de Fontana.
A voir aussi Maison Mazzotti, conçu par l'architecte futuriste Nicolaj Diulgheroff, aujourd'hui siège de l'entreprise Ceramiche Mazzotti et à proximité Fondation Musée Giuseppe Mazzotti qui abrite, entre autres, le Musée du jardin avec 34 œuvres d'artistes internationaux, dont le célèbre crocodile de Fontana.
Enfin, arrêtez-vous à Fornace Alba Docilia, ancienne usine de céramique active du XVIIe siècle à 1982, aujourd'hui transformée en musée, qui conserve les anciens fours à bois et les décanteurs de l'argile et des émaux.
Haute Albisola
Il retrace l'histoire de la céramique d'Albisola depuis ses origines, au XVe siècle, jusqu'au XXe siècle. Musée de la Céramique Manlio Trucco à Albisola Supérieure, hébergé dans la maison-atelier de l'artiste Manlio Trucco (Gênes 1884 – Albisola 1974), l'un des grands protagonistes des années vingt et trente florissantes du XXe siècle.
Ici, le parcours de l'exposition, ouvert par une série de photographies de Gianni Berengo Gardin consacrées aux lieux de la céramique, est à rebours : on part du XXe siècle – avec des œuvres de Trucco lui-même, le Calendrier Riviera de Luzzati, des œuvres de Martini et Francesco Messina – et même des trouvailles de l'époque médiévale.
Dans le village ça vaut aussi le détour Jardin du musée Ernanune autre galerie à ciel ouvert abritant une centaine d'œuvres, dont des sculptures et des céramiques d'artistes contemporains de renom, à côté de l'Ernan Design Studio.
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Pour plus d'informations sur Savone et les musées d'Albissola Marina: visitesavona.com; museodiffusoalbisola.it.
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